L’anesthésie

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L’anesthésie

Quels sont les risques de l’anesthésie générale ?

Le risque lié à l’anesthésie dans le cadre du risque opératoire est difficile à chiffrer. Il est très faible. L’enquête de l’INSERM faite sur 198 103 anesthésies générales réalisées en France (de 1978 à 1982) établissait ce risque à 4/10000. Au Canada, les risques pour une personne en bonne santé de mourir à cause d’une complication de l’anesthésie sont probablement de 1/200 000 à 1/400 000. Un relevé fait par la Société Française d’Anesthésie réani-mation concernant 8 millions d’anesthésies entre 1996 et 1997 a chiffré ce risque entre 1 et 3 pour 10 000.

Le risque de l’anesthésie locale est par contre quasiment inexistant.

L’anesthésie locale par tumescence est l’anesthésie la plus intéressante. Elle consiste à injecter sous la peau des volumes importants de liquide de tumescence mais contenant très peu de produit anesthésique. C’est une anesthésie qu’on pourrait appeler “homéopathique“ ou “mécanique“ car elle contient très peu de produit médicamenteux. Cette anesthésie est la plus longue à réaliser mais c’est celle qui vous
donne le meilleur confort après l’opération.

Les ecchymoses (bleus), les hématomes sont très peu fréquents. Avec ce type d’anesthésie vous pouvez rentrer chez vous quelques heures après l’opération car la douleur est très peu importante.

L’anesthésie locale tumescente est le type d’anesthésie qui permet au chirurgien d’effectuer l’opération dans les conditions optimales d’efficacité (saignement minimum, geste atraumatique, positionnement idéal du membre opéré pendant l’opération) et d’as-surer aux patients les meilleures garanties d’efficacité. Ce type d’anesthésie est donc faite par le chirurgien lui-même avec de toutes petites aiguilles le long des varices avant de commencer l’opération. Les piqûres réalisées avec de très petites aiguilles sont très peu douloureuses. L’anesthésie est souvent faite sous contrôle échographique ce qui la rend très précise et particulièrement efficace.

Pendant l’opération vous êtes installé sous un drap (champ) avec la jambe opérée qui sort au-dessus par un trou.

  • Pour les patients anxieux : des médicaments spécifiques peuvent être administrés pendant l’intervention dans une perfusion mise en place par le médecin anesthésiste.
  • Pour les patients non anxieux : ceux qui savent maîtriser leurs émotions, ceux qui ne veulent pas avoir de calmants ou de tranquillisants, ceux qui veulent reprendre leurs activités dans l’après-midi et quitter la clinique immédiatement après l’opération, l’intervention peut être faite sans perfusion de tranquillisants, avec simplement l’anesthésie locale tumescente sur le trajet des varices. Dans ce cas, il faut prendre un bon petit déjeuner avant d’arriver à la clinique. Il n’est pas nécessaire de rentrer à 7 h 30 à la clinique, comme votre intervention aura lieu en deuxième partie de matinée mon assistante vous fera entrer plus tard en fonction du planning.
Comment savoir si vous avez besoin d’une perfusion de tranquillisant ou d’anxiolytique ?
L’anesthésie locale s’effectue par des petites piqures qui ressemblent (au dire des patients) à des séances d’épilation, à des scléroses de varices faites au cabinet et sont beaucoup moins douloureuses qu’une séance de tatouage. Beaucoup de patients ne les sentent pas.

En résumé :

J’effectue moi-même l’anesthésie locale sur les varices. L’intervention se déroule de 2 façons différentes :

  1. La première façon consiste à voir le médecin anesthésiste en consultation à la clinique avant l’intervention, à entrer à la clinique à 7 h 30, à être à jeun. Pendant l’opération le médecin anesthésiste vous met une perfusion avec des tranquillisants le temps de l’opération. Vous sortez de la clinique 3 h après, avec parfois l’inconvénient d’avoir des nausées, des maux de tête et parfois une fatigue qui peut durer quelques jours.
  2. La deuxième façon consiste à entrer à la clinique plus tard sans être à jeun et à sortir immédiatement après l’opération. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’être à jeun (vous pouvez boire et manger, prendre un petit déjeuner le matin avant d’arriver). Cette façon de faire ne convient pas aux personnes émotives ou trop nerveuses.

Il existe d’autres types d’anesthésies comme l’anesthésie générale, la péridurale ou la rachianesthésie mais ces anesthésies n’ont aucun intérêt dans la chirurgie des varices. Elles présentent des risques particuliers, sont mal utilisables en ambulatoire et ne permettent pas de se lever après l’opération et surtout augmentent le risque de faire des phlébites.

Il n’est pas toujours possible de réaliser une intervention sur les deux jambes le même jour car les injections de produits d’anesthésie locale dépasseraient le maximum toxique. Il faut donc attendre environ 24 heures pour que la première dose de produit soit “digérée” par l’organisme avant de pouvoir réinjecter une deuxième dose pour la deuxième opération. L’intervention sur la 2e jambe doit être réalisée un autre jour, éventuellement le lendemain.

Pour bénéficier de la présence de l’anesthésiste et de tranquillisant pendant l’intervention, la consultation auprès d’un médecin anesthésiste de la clinique est obligatoire dans la semaine ou les 2 mois précédant l’opération.

La législation interdit que cette consultation ait lieu le jour de votre arrivée à la clinique.

Dans mon activité, on ne fait JAMAIS D’ANÉSTHESIE GÉNÉRALE NI DE PÉRIDURALE, vous ne serez donc JAMAIS ENDORMIS. Toutes les interventions sont réalisées en anesthésie locale avec ou sans perfusion de relaxant (faites par le médecin anesthésiste).